Au service de l'insertion professionnelle
La restauration du Miguel Caldentey s'effectue depuis l'origine dans le cadre d'un chantier d'insertion.
Dans un premier temps, ce chantier était porté par le Centre Permanent d'Intiatives pour l'Environnement du Pays Narbonnais, puis, à partir de 2013 à 2020 par le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée.
A partir de janvier 2021, c'est à Port-Vendres que la dernière phase de la restauration aura lieu.
La dimension sociale étant au coeur du projet de sauvegarde, une partie des travaux sera confiée à une structure d'insertion.
Les différentes étapes de la restauration et les pistes d'exploitation possibles sont validés par des comités techniques se réunissant régulièrement sous l'égide de la DRAC.
LE CHANTIER DE CHARPENTERIE DE MARINE DU PARC NATUREL REGIONAL DE LA NARBONNAISE EN MÉDITERRANÉE
Le chantier de charpenterie de marine du PNR de la Narbonnaise en Méditerranée est co-financé par le Fond Social Européen, la DIRECCTE, la DRAC Occitanie, le Département de l’Aude, la communauté d’agglomération Le Grand Narbonne.
transmission d'un savoir-faire traditionnel
Depuis l'origine, le charpentier de marine Yann Pajot est responsable du chantier, composé en moyenne de 8 personnes.
Nommé expert auprès du Ministère de la Culture, Yann Pajot assure le lien direct avec la DRAC et garantit le respect du statut hautement patrimonial de "Monument Historique" dans la réalisation des travaux. Authenticité et transmission de savoir-faire traditionnels sont ici les maîtres mot.
Le chantier charpenterie de marine du Parc est emblématique en France. Son équipe travaille toute l’année entre le domaine du Grand Castélou et l’écluse de Mandirac à Narbonne pour entretenir et restaurer le patrimoine maritime et fluvial languedocien en mettant en œuvre des techniques traditionnelles de charpenterie de marine.
La première phase de travaux de la goélette a consisté à réhabiliter la coque afn de répondre aux critères à la future exploitation du navire. Afin de retrouver la cohésion du système constructif de la coque, la charpente transversale a été restaurée préservant certaines pièces et remplaçant systématiquement toutes parties défectueuses comme l’intégralité de la charpente axiale et du bordage. Une fois la coque terminée, il a été possible d'engager la reconstruction du pont et la préparation de l'intérieur du navire.
Yann Pajot et son équipe - Chantier de charpenterie de marine - Mandirac
Crédit : Serge Pajot
UN NOUVEAU CHANTIER D'INSERTION À PORT-VENDRES
Depuis le 1er octobre 2021, le quai de la République du port de Port-Vendres accueille un nouveau chantier d'insertion à flot chargé de l'aménagement intérieur et du gréement de la goélette. Ces travaux doivent durer au moins trois ans.
Le chantier d'insertion Miguel Caldentey est composé d'une équipe de 5 personnes et d'un encadrant technique. Le chantier est porté par l'Association I.F.E Côte Vermeille et financé par le Département des Pyrénées-Orientales et la DDETS 66, en partenariat avec Pôle Emploi.
Durant toute la durée des travaux, le chantier sera régulièrement ouvert au public qui pourra alors assister en direct à la renaissance de la goélette et s'imprégner de son histoire et de son futur projet d'exploitation.
AU SERVICE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
Depuis le début de la restauration, le secteur de la formation professionnelle des jeunes et des adultes est partie prenante des travaux. Ainsi, certaines pièces spécifiques sont réalisées par des élèves et leurs enseignants au sein même des établissements. Par exemple, l'escalier de descente de cale a été confié à l'Institut Nautique Méditerranéen de Saint Cyprien. Les élèves de la section SEGPA du collège d'Argelès, ont quant à eux réalisés la peinture de cette pièce. La sculpture du nom du tableau arrière du navire a été réalisé par un stagiaire du lycée des métiers du bois de Revel.
Yann Pajot et Calixte Viale, élève au lycée des Métiers d'Art de Revel - Mandirac
Crédit Michel Castillo
Une démarche collective
UNE MAÎTRISE D'ŒuvrE
Pour la dernière phase de travaux, le SIVU sera accompagné par une maîtrise d'œuvre. Elle apportera son expertise technique, réglementaire et patrimoniale dans les décisions à prendre en matière d'exploitation et d'aménagement du navire.
Tous les travaux sont réalisés en conformité aux contraintes réglementaires liées à sa future exploitation avec le Bureau Véritas et les Affaires Maritimes.
Des professionnels de renommée internationale
Lorsque cela est nécessaire, des professionnels de renommée nationale et internationale interviennent sur le navire. Ainsi, le chantier du GUIP a réalisé certaines pièces maîtresse comme le gouvernail. Le chantier du GUIP est situé à Brest, il est spécialisé dans la restauration de bateaux patrimoniaux.
DES PARTENAIRES TECHNIQUES
Ce travail est également suivi par la Mission du Patrimoine Maritime du Conseil Départemental, en charge de l'Atelier des Barques à Paulilles. Chacun apporte son expérience et accompagne les stagiaires en architecture navale, ingénierie ou école de commerce.
Depuis le début du programme de sauvegarde les acteurs associatifs sont engagés aux côtés du SIVU.
L'Association França a la Vall de Sóller de Majorque mène des recherches historiques et facilite les échanges entre les partenaires catalans.
L'Association Els Amics del Pailebot Miguel Caldentey apporte un soutien technique. Ses membres sont particulièrement mobilisés depuis l'arrivée du navire à Port-Vendres.
Le Musée Maritime de Barcelone a transmis à la Mission du Patrimoine Maritime du Conseil Départemental des Pyrénées Orientales un dossier technique sur la restauration de sa goélette la Santa Eulalia ainsi que des archives sur le gréement des pailebots.
UN DISPOSITIF FINANCIER MULTIPLE
La DRAC OCCITANIE est un acteur clé, au même titre que la Région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées et le Conseil Départemental des Pyrénées Orientales qui subventionnent l'approvisionnement en matière première du chantier ainsi que le suivi technique, juridique et réglementaire.
Année 2008
L'année 2008 est l'année du début des travaux de restauration à Mandirac.
Une première grosse livraison de bois sur le site permet de commencer les travaux.
Les travaux se sont concentrés sur la coque avec la reprise des bauquières et le début du barrotage.
C'est aussi l'année de création du SIVU Pailebot Miguel Caldentey.
La Fondation du Patrimoine s'est rendue sur le chantier de charpenterie de marine pour prendre connaissance de l'état du navire et de l'étendue des travaux.
Année 2009
Restauration
A Mandirac sur le chantier du CPIE de la Narbonnaise, les travaux ont bien avancé avec la réfection des membrures sur tribord, la pause des bauquières et des barrots de pont.
Lors du cintrage et de la pose des barrots, le travail assez spectaculaire a pu être filmé.
A l'avant la carlingue a été déposée et des fourches, pièces prises dans des départs de branches, ont été remplacées.
Etudes
En février des ingénieurs motoristes français (DMA) et allemands (hs-marine) ont visité la goélette pour envisager les possibilités de propulsion mécanique en respectant les passages de lignes d'arbre existantes.
Au mois de mai, le Musée Maritime de Barcelone transmis à la Mission patrimoine maritime du conseil départemental des Pyrénées-Orientales un dossier technique sur le gréement. Ces documents sont constitués de données récentes sur la restauration de la Santa Eulalia et d'archives sur le gréement des pailebots datant de la fin du 19° et début du 20° siècle. Ils serviront de référence pour l'étude des pièces du gréement qui doit débuter en 2010.
L'association de " França a la Vall de Soller" a commencé une recherche historique à Majorque . Les premiers documents retrouvés donnent actuellement plus de renseignement sur la vie du bateau que sur le chantier de construction. C 'est un nouveau pas dans la construction du projet d'échanges franco-catalans qui soutient la restauration du Pailebot.
Monsieur Jean SANS, de la société Experts Yachts a réalisé fin octobre un relevé de carène avec des mesures photogrammétrique. Après la pose de cible sur la coque à bâbord (coté canal), une série de photographie et son traitement informatique ont permis de fournir des fichiers numériques qui permettent de modéliser la forme extérieure de la coque et de faire des mesures de stabilité.
A partir de ces éléments, les différentes études d'aménagement pourront être reportées sur des plans précis et actualisés.
Présentations
Pour présenter les travaux, Charles Daney de l'association "els amics de la barca N.D. Consolation" a réalisé une vidéo dans laquelle la phase d'étuvage est particulièrement bien illustrée.
Pendant les Journées Européennes du Patrimoine, les visiteurs ont pu s'arrêter sur le chantier et voir l'avancement des travaux de l'intérieur. Coup d'oeil qui n'a rien à voir avec un simple passage sur la route à coté du chantier.
Année 2010
Restauration :
Les travaux ont porté sur :
Au cours du comité technique de juin une évaluation de l'état de la charpente après la dépose des serres et de quelques bordés a permis d'envisager des travaux non prévus dans la première évaluation.
Stages étudiants :
Deux stages ont été effectués par des étudiants
Recherche et valorisation par les Associations
L'Association França a la Vall de Soller a mené des recherches historiques (archives et recueil de témoignages) à Majorque.
En lien avec l'émission Thalassa de TV3 (Catalogne) les associations navigantes (les amis de la barque, amics de la mar) ont remonté le canal de la Robine jusqu'au chantier de Mandirac.
Année 2011
Restauration
Pour tous ceux qui regrettaient de ne rien voir de l'extérieur, les travaux sur l'arrière et sur la quille sont plus spectaculaires :
Le tableau arrière est déposé et la quille a été remplacée par deux nouvelles pièces reliées par un trait de jupiter. Pour cela il a fallu monter avec des crics le bateau de 5 cm (en février), apporter les deux pièces depuis l'atelier et creuser dans le sol pour enfiler les boulons galvanisés faits sur mesure. La mise en place de la quille, donne une nouvelle silhouette à la coque. Elle repose maintenant sur un long trait blanc qui attend à ses extrémités deux courbes remarquables, le talon et le brion.
A partir du printemps la structure longitudinale ainsi reprise deux actions peuvent se dérouler : les allonges arrières formant jambettes sont mises en place.
La majorité des bordés sont déposés et l'on peut voir la goélette avec des couleurs d'automne, habillée de quelques nouveaux bordés en mélèze.
Avant de les fixer, l'équipe de charpentiers prépare les bordés sur le terre plein près de l'atelier. Une première série de bordés a été débitée et mise en place, en reprenant la répartition méditerranéenne existante; pour parer au retraits dus au séchage, un bordé sur deux est fixé sur les varangues, membrures et allonges.
Recherche et valorisation
L'association França a la Vall de Soller a continué ses recherches historiques et présenté au Sivu la première mouture d'un film avec l'interview du dernier capitaine qui a ramené le bateau à Port-Vendres en 1973.
http://afvsoller.blogspot.com/
Les différentes associations participant au comité de pilotage se sont regroupées au sein d' "els amics del pailebot Miguel Caldentey" et ont continué leur soutien aux actions de présentation du projet au cours de visites, conférences, journées du patrimoine....
Au cours des réunions du comité syndical et d'un comité technique (décembre 2011) les différents aspects abordés (statutaires, financiers, techniques) ont permis un suivi détaillé du projet. Il a été décidé de continuer en 2012 les recherches sur l'exploitation, l'étude sur le gréement et de faire un point d'étape avec un comité de pilotage à la fin du premier semestre.
Une présentation vidéo et de l'avancée des travaux a été réalisée par "els amics del Pailebot Miguel Caldentey" pour le Sivu; elle est disponible ci-dessous.
Année 2012
Restauration
A - Continuité de restauration de la charpente axiale :
A l'arrière
B - Fin de restauration de la charpente transversale :
Cette étape réalisée permettra à la coque de retrouver sa silhouette originelle.
C - Continuité du bordage :
L'ensemble des bordés posés à ce jour avoisine les deux tiers de la couverture de la coque.
Un comité de pilotage a eu lieu en présence de son Président, Monsieur le Sous- Préfet de Céret, sur le site du chantier d’insertion (Mandirac) en date du 3 octobre 2012.
Fin de la collaboration avec le Centre Permanent d'Initiative pour l'Environnement (CPIE) du Pays Narbonnais dont la dissolution a été prononcée pour le 31/12/2012.
Le chantier d'insertion, toujours sous l'autorité de M. Yann Pajot, charpentier de Marine, poursuivra son activité sous l'égide du Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée.
Année 2013
Une convention de partenariat a été conclu entre le SIVU Pailebot Miguel Caldentey et le Parc Naturel de la Narbonnaise en Méditerranée pour poursuivre les travaux jusque là réalisés par le CPIE de la Narbonnaise. Les travaux sont toujours dirigés par Yann Pajot. Les travaux ont donc été interrompu entre janvier et juillet 2013.
Restauration
Durant le second semestre les travaux suivants ont été réalisé :
Année 2014
Restauration
L’ensemble de la charpente transversale a été restaurée. L’ensemble des couples a été restauré en fonction du choix de restauration validé en comité de pilotage.
Avec la mise à nu des parties cachées et non visibles alors, le pourcentage de restauration s’est vu accru de manière conséquente afin que la cohésion de la coque puisse répondre au cahier des charges lié à un bateau en navigation. Seule la varangue N°24 arrière reste à fixer. Réalisée, elle se trouve en position. La pièce d’arcasse a pu être conservée après réparation. La lisse de hourdi, les entretoises ainsi que toute la structure supportant les allonges de voûte ont été remplacées en totalité devant les constatations d’état lors du démontage (le tube de jaumière reste à réaliser) . Suite à l’arrêt du chantier en 2013, certaines pièces non protégées sur cette période ont vu leur état se dégrader au point de devoir être reprises également. (ensemble de tête de membrure sur l’arrière).
L’ensemble de la charpente axiale a été remplacée.
Elle comprend :
Les guirlandes reliant la charpente axiale et transversale ont été refixées.
La guirlande arrière a été refaite en totalité et reste en attente de pose.
Structure de pont
L’étuvage et la pose du barrotage sont terminés de l’étrave au tableau arrière.
Bordage de coque intermédiaire
L’ensemble du bordage de coque est terminé.
Devant les nombreuses modifications des bordés initiaux, la répartition propre aux constructions méditerranéennes, a été recalculée pour remettre le bordage dans sa configuration d’origine.
Le bordage a été réalisé en mélèze de haute altitude de 7 cm d’épaisseur. L’ensemble des longueurs de bordé sortant de plateaux en plot de dix ,neuf et huit mètres de long.
Chaque écart de bordé étant distant l’un de l’autre d’au moins quatre mailles dans la mesure du possible.
La fixation représentant la pose de 15.000 goujons cylindriques de 12 mm de diamètre par 140mm de long en acier galvanisé à chaud.
Pavois de pont
Les jambettes du gaillard d’arrière sont posées coté bâbord et tribord.
Les jambettes du pont principal sont posées de la 17 AR à la 5 AV coté bâbord et tribord
Les couples n° 24 et 25 simples et sortant ont été remplacés.
Les apôtres d’étrave sont réalisés.
L’ensemble cité ci-dessus représente à ce jour la pose de 50 % de la structure de pavois.
L’ensemble des allonges de voûte est réalisé et en attente de pose.
Plat bord de pont
Les plats-bords de pont sont réalisés coté Bâbord et tribord sur deux tronçons avoisinant les neuf mètres chacun.
Chaque tête de membrure initialement restaurée ont été enlevé afin de les remplacer par les pieds de jambette.
La structure de pavois est ainsi remise dans sa configuration d’origine.
Année 2015
Restauration
L’ensemble du bordage de coque est finalisé depuis juillet 2015. La coque est fermée. L’ensemble reste à l’état brute est doit être paré avant le début de calfatage.
Seul un ensemble de clés reste à poser sur la partie arrière laissée ouverte pour des facilités de pose du tube de jaumière notamment.
Idem pour les deux bordés de voûte situés sur la rehausse du gaillard d’arrière.
Plat bord de pont
L’ensemble des plats- bords de pont principal est finalisé, posé et armé des jambettes de pavois.
Pavois de pont
L’ensemble des jambettes de pavois est finalisé du gaillard d’arrière à la proue.
L’ensemble des apôtres sont finalisés jusqu’au numéro 5, les deux manquants sont en attente de pose en lien avec l’avancée du montage.
Bordage de pont
L’épine centrale est posée de la rehausse du gaillard d’arrière à l’étrave.
Le pont principal est bordé en totalité en mélèze de 70mm d’épaisseur ( au sciage).
L’ensemble des fixations sont taponnées soit un total de prés de 10 000 tapots.
L’ensemble est à ce jour calfaté en totalité et mastiqué.
Le pont principal est mis en protection par trois couches de peinture et sablé pour des questions d’antidérapant et de protection.
L’ensemble des ouvertures sont réalisées ; à savoir la descente au pic avant, le panneau de chargement et la descente à la salle des machines.
Structure de pont
L’ensemble des contre-hiloires de panneau sont posés avec entretoise entre barrotin.
La liaison contre-hiloire, barrot , bordage est assurée par boulonnage (boulon Japy de 12mm de diamètre).
Les étambrais de mat intérieurs sont réalisés et posés pour les deux mats.
L’ensemble des contre-épines est posé du gaillard d’arrière à la guirlande.
L’ensemble du contre bordage est posé sur la partie axiale de la rehausse du gaillard d’arrière à la guirlande avant avec appui.
Les deux rangs bâbord et tribord du contre bordage le sont également.
L’ensemble du système d’épontillage a été réalisé et repositionné par mortaisage successif de l’épine et de la carlingue (reprise de l’existant).
L’ensemble des systèmes de montée a été reproduit pour les pièces neuves ou conservé pour les autres.
Mise en préparation de coque
Le parage de coque est réalisé sur un ensemble avoisinant les huit rangs coté bâbord et tribord.Cette étape a été précédée par la refrappe de l’ensemble de la fixation concernée et le blocage définitif du boulonnage des hauts de coque.
Les parties traitées ont reçu un traitement à saturation d’huile de lin en attente du début d’étanchéité.
Année 2016
Restauration
Etude
Loïc Schalber, stagiaire à l'Ecole Centrale de Nantes a réalisé un stage de 4 mois durant l'année 2016. L'objet du stage portait sur une étude sur le gréement et la stabilité du navire.
Année 2017
Cette année, les travaux ont continué sur :
Définition des espaces dans la cale :
De nombreuses réunions avec les différents partenaires :
Etudes et stages :
Année 2018
Le pavois babord est terminé.
A l'intérieur :
Grâce à la découverte de nouvelles photographies anciennes et des morceaux du décor du flanc arrière , Yann Pajot et son équipe ont pu se rapprocher au maximum de la configuration et du mode opératoire d'origine.
De nombreux détails d'importance ont été réalisés :
L'année a aussi été marquée par la préparation du retour du Miguel Caldentey dans le département des Pyrénées Orientales. Le SIVU et l'Association Els Amics del Pailebot Miguel Caldentey se sont mobilisés.
Signature de la charte de partenariat entre le SIVU et les acteurs de la formation professionnelle
Cette année le lycée de Prades, la Plateforme technologique de l'Aude et des Pyrénées-Orientales, l'INM, le Collège d'Argelès et l'Atelier des Barques (Mission Patrimoine Maritime des Pyrénées Orientales) ont ainsi travaillé de concert pour la modélisation du pailebot et la réalisation d'une descente d'accès du pont vers la cale.
Année 2019
Restauration
En attente du financement du transport, les travaux sur le pailebot sont réduits, l'équipe de charpentiers travaillant sur l'Espérance, bateau boeuf mis en restauration à l'arrière de la goélette. La fabrication et la pose partielle des fargues, les travaux d'entretien et l'accompagnement des travaux effectués par le chantier du Guip sont répartis sur le premier semestre. A partir de l'automne les travaux de finition de la coque pour sa mise à l'eau reprennent; dernière passe de calfage pour les oeuvres vives, enduit, primaire, vérification des boulonnages , traitement des fonds et peinture des espaces intérieurs.
Intervention du chantier brestois du Guip
Le chantier brestois du Guip, spécialisée dans la restauration de navire patrimoniaux est intervenu en renfort pour fabriquer certaine pièces. Le gouvernail, la jaumière et les écubiers ont été fabriqués par le chantier du Guip. Certaines pièces ont été réalisées hors chantier, en Bretagne pour être ensuite posées sur la goélette.
Le roof
Le SIVU pailebot Miguel Caldentey a confié la réalisation du roof arrière à l’Atelier des Barques. Cette partie du navire viendra se poser sur le pont et donnera accès à la cabine du capitaine. Pour sa réalisation, les charpentiers de marine ont tracé une épure à l’échelle 1 à partir des plans dessinés par Marc Ronet. Cette rencontre à permis de vérifier les plans et de discuter des assemblages en queue d’aronde qui vont lier les quatre côtés de la structure. La construction du roof n’a rien de simple, d’autant plus que le bateau n’est pas à proximité, elle mobilise toutes les compétences et le savoir-faire des hommes de l’art et des techniciens.
Salon de la découverte concrète des métiers
Le 14 février dernier le SIVU était invité par l'AFDET à venir présenter le travail de restauration du patrimoine maritime au sein du salon Avenirs Métiers Passion consacré à la découverte concrète des métiers.
Nous étions accompagné de Karine Leplat, responsable formation de l'INM (Institut Nautique Méditerranée) un partenaire de longue date. Nous présentions également le travail de l'Atelier des Barques du Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales, très engagé dans la sauvegarde de la goélette Miguel Caldentey.
Toute la journée, des élèves du CM2 à la 3 ème, sont venus découvrir le projet et nous poser des questions sur le métier de charpentier de marine traditionnelle.
Grâce au travail de Josselin Bailly, étudiant au lycée Charles Renouvier en section EDPI en stage avec nous, les jeunes ont pu visiter virtuellement la goélette et voir l'avancée des travaux. La technologie utilisée est celle offerte par le scanner FARO LASER FOCUS mis a disposition des lycées techniques par la Plateforme Technologique de l'Aude et des Pyrénées-Orientales.
Gros succès garanti ! A vous d'en juger ci-dessous !
Le SIVU, lauréat de l'Appel à Projet du Parc Naturel Marin du Golfe du Lion
Le comité de gestion du Parc Naturel Marin du Golfe du Lion a fait le choix de soutenir la restauration du Miguel Caldentey ! En mars dernier le SIVU a présenté sa candidature dans le cadre d'un appel à projet pour la réalisation de travaux de restauration : le roof arrière et le capot de descente de cale avant du navire. Confiée à l'équipe de l'Atelier des Barques de Paulilles (Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales, partenaire historique du projet) la construction du roof arrière débutera durant l'été. Quant au capot avant il sera au coeur des travaux pratiques des élèves de la section du bac professionnel «technicien menuiserie agencement» du lycée Alfred Sauvy de Villelongue-dels-Monts dès la prochaine rentrée scolaire.
La goélette "hors les murs"
Une conférence à Thuir aux caves Byrrh
Dans le cadre des Assises de la Mer, le Département des Pyrénées Orientales et le SIVU Miguel Caldentey ont présenté le projet de sauvegarde et de valorisation de la goélette Miguel Caldentey lors d’une conférence : "De la renaissance de la goélette Miguel Caldentey à son projet futur de transport de fret à la voile".
Cette conférence a été organisée par le Département des Pyrénées –Orientales, en partenariat avec l’Office de Tourisme Intercommunal Aspres Thuir.
La goélette présente au Salon Nautic de Paris
Grâce à l'Association des Amis des Grands Voiliers et à son président Michel Balique, la goélette Miguel Caldentey a pu être représentée au salon nautique de Paris ! Elle a ainsi pu attiser la curiosité des passionnés de gréements traditionnels qui s'arrêtaient sur le stand. Cet événement incontournable s'est tenu du 7 au 15 décembre dernier.
Année 2020
L'année 2020 est marquée par le retour de la goélette en terre catalane.
Restauration
Les premiers mois de l'année, la cadence s'est accélérée pour répondre à l'objectif du départ de Mandirac prévu le 17 mars. Le calfatage, l'enduit de la coque et la peinture des oeuvres vives ont été terminés. Les tubes de sorties de lignes d'arbres et les fargues sur le pavois ont été mis en place.
Le chantier brestois du Guip est venu renforcer l'équipe se chargeant notamment du brayage des mailles dans la cale.
La veille du départ, les professeurs du lycée des métiers d'Art Georges Guynemer d'Uzès ont apporté la plaque sculptée avec le nom du port d’immatriculation, réalisée par un élève de première année. Quant au nom "Miguel Caldentey", il a été fait directement sur le chantier par un élève du lycée des métiers d'Art, du bois et de l'ameublement de Revel qui s'est aussi attaché à raviver le visage du minotier Miguel Caldentey ... la figure de proue !
L'association Els Amics del Pailebot Miguel Caldentey" sur le pont !
Les bénévoles de l’association de soutien "Els Amics del Pailebot Miguel Caldentey" se sont mobilisés pour accompagner cette étape décisive. Outre certains travaux de peinture et la réalisation de la barre franche, ils ont remonté et adapté le ber à la nouvelle morphologie de la goélette. Un travail minutieux, long et complexe ! Cette pièce indispensable servant à maintenir la goélette en sécurité sur le camion, avait été construite par les mêmes dévoués passionnés en 2007, pour son transport de Canet-en-Roussillon à Mandirac.
Transport de Mandirac à Port-Vendres
Lundi 16 mars - Installation des grues et des ballons flottants
Le grand départ du chantier du Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée est prévu le mardi 17 mars. Mais, dès le lundi à la première heure, le transporteur Didier Hugon et son équipe sont là pour installer et positionner les trois grues qui serviront à soulever la goélette pour la déposer délicatement sur le canal de la Robine. Soixante tonnes de lest pour la plus grosse grue sont nécessaires pour déplacer en douceur notre vieille dame ! En début d'après-midi, l'équipe rochelloise de la société "Hightpoint-structures" rejoint le chantier avec leurs ballons qui diminueront le tirant d'eau de la goélette lui permettant alors de naviguer sur le canal. Un dernier tour des questions techniques est réalisé en fin de journée, notamment avec un lamaneur afin de préparer le remorquage assuré par deux barges venant de Port-la-Nouvelle.
Mardi 17 mars : le jour du départ du chantier
Nous y sommes, mardi 17 mars, tout est prêt, c'est le grand jour ! Comme chacun sait, il se trouve que c'est aussi celui du début du confinement annoncé la veille par le Président de la République... Pas d'interdiction de travailler, mesures de sécurité respectées ... les feux sont au vert, rien ne vient freiner cette opération si bien engagée et tous les acteurs clés peuvent assurer leur mission. Ballons gonflés, barges prêtes à remorquer, photographes et vidéastes positionnés sur la rive opposée, sangles tendues...à 12h45 la goélette prend de la hauteur et après une manoeuvre des plus impressionnantes de quarante cinq minutes, elle se pose doucement sur le canal. Il faudra près de quatre heures pour parcourir les cinq kilomètres de canal, jusqu'au niveau de la station de traitement des eaux usées de Gruissan. C'est donc à la nuit tombante et sous le feu des projecteurs qu'aura lieu le deuxième grutage. La goélette s'élève alors une deuxième fois pour se poser cette fois-ci sur la remorque qui l'acheminera jusqu'au port de Gruissan.
Opération réussie, la goélette Miguel Caldentey n'a jamais été aussi proche de retrouver la mer ! Particulièrement impliquées dans cette opération délicate, les Voies Navigables de France ont infailliblement soutenu le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée et le SIVU depuis le début de la restauration. Le SIVU exprime aussi toute sa reconnaissance à la ville de Gruissan, partenaire essentiel du retour de la goélette dans les Pyrénées-Orientales.
Tout d'abord, la route en convoi exceptionnel !
Le bateau ayant été installé la veille sur la remorque, le départ vers la mer, le mercredi 18 mars, débute à 8h. Didier Hugon et ses hommes ont prévu toute la matinée pour parcourir une douzaine de kilomètres. En dehors de quelques lignes électriques surélevées directement depuis le pont de la goélette à l'aide d'une perche, de quelques branches un peu chatouilleuses, de rond-point pris à contre-sens, le trajet se déroule sans accrocs. De l'entrée dans la ville de Gruissan à l'arrivée à la zone technique du port, le convoi avance au pas, motards en tête et voitures en queue. L'accueil au port de Gruissan est chaleureux. Marie-Claude Niclot, la directrice technique précise les nouvelles dispositions relatives à l'état d'urgence sanitaire : le bateau ne changera pas de quai le lendemain. Les grues qui feront danser une dernière fois la goélette sont en poste, prêtes à relever le défi. Plus rien ne peut empêcher le Miguel Caldentey de retrouver le goût du sel de sa mer natale, la Méditerranée !
Et enfin ... la mer !
C'est donc en tout début d'après-midi que la quille du Miguel Caldentey a touché l'eau s'enfonçant en douceur jusqu'à la ligne de flottaison. Ce spectacle fait disparaître les inquiétudes et la tension des dernières semaines. Yann Pajot, au chevet du Miguel Caldentey depuis ces douze années de restauration exemplaire peut sabrer le champagne. Robert Bataille, qui avait fait venir le bateau en France en 1973 est présent et heureux de le voir à nouveau flotter ! Mais malheureusement, à cause de la crise sanitaire, un certain nombre d'acteurs passionnés et engagés depuis le début du projet manquent à l'appel ! Nous pouvons aujourd'hui espérer qu'ils puissent fêter son retour à Port-Vendres dans les prochaines semaines. Durant toute la durée du confinement le Miguel Caldentey restera amarré en sécurité sur la zone technique du port de Gruissan. Le SIVU souhaite ici exprimer à nouveau toute sa gratitude envers la commune de Gruissan, son maire Monsieur Didier Codorniou et la directrice technique du port Madame Marie-Claude Niclot pour la mise à disposition du quai et leur aide opérationnelle.
Le départ de Gruissan
Interrompue par la crise sanitaire, l'opération de transport de la goélette Miguel Caldentey n'a pu reprendre qu'à la fin du mois de mai dernier. Mise à l’eau à Gruissan, la goélette est restée en sécurité amarrée à la zone technique du port durant toute la durée du confinement. Fort heureusement, les travaux de lestage necessaires au transfert maritime ont pu être réalisés par Yann Pajot dans la continuité du travail effectué par le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée et par l'association Els Amics del Pailebot Miguel Caldentey. C'est donc lesté de 6 tonnes de billes de plomb mélangées à du mortier, que le Miguel Caldentey a quitté Gruissan le samedi 30 mai 2020 au petit matin tracté par la vedette de la SNSM de Port-Vendres partie à l'aube. Grâce à l'aide de la vedette de la SNSM de Gruissan, retenant la goélette par l'arrière, la manoeuvre délicate de sortie du port s'est déroulée sans accrocs.
L'arrivée à Port-Vendres
A 14h30, le Miguel Caldentey a fait son apparition dans la passe du port de Port-Vendres après une traversée beaucoup plus rapide que les pronostics présentés la veille ! Un vent de force 3/4 et une houle de 0,7 mètres ont forcé la vedette de la SNSM a maintenir une cadence rapide. Le poids inerte de la goélette risquait à tout moment d'emmener le remorqueur ! Tout au long du littoral les barques catalanes et les navires amis étaient présents pour l'accompagner vers son port d'attache mais l'état de la mer a eu raison de la plupart d'entre eux, les obligeant à faire demi-tour et à rentrer au port. Un public passionné et épars s'était donné rendez-vous pour admirer le spectacle et applaudir la réussite de cette dernière étape. Le contexte actuel, que l'on connaît tous, n'a pas permis de célébrer l'arrivée du Miguel Caldentey mais cela n'est que partie remise ! Ce navire patrimonial est maintenant ammaré pour trois ans minimum. Les efforts se concentrent aujourd'hui sur la sécurisation du quai et la mise en place du chantier d'insertion chargé de la dernière phase de la restauration.
Le SIVU exprime ici toute sa gratitude envers la SNSM de Port- Vendres sans qui cette étape cruciale n'aurait pu aboutir.
Installation du chantier d'insertion à Port-Vendres
Amarée quai de la République à Port-Vendres depuis le 30 mai dernier, la goélette Miguel Caldentey est en place pour recevoir les derniers travaux lui permettant de retrouver le goût des grandes traversées. C'est donc ici même que le chantier commence à être mis en place pour une durée minimum de trois années. La sécurisation de la zone est effectuée grâce à l'installation de grilles mises à disposition par le Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales. Cet été, deux containers de la ville de Port-Vendres ont été déposés sur le quai. Le plus petit est destiné à stocker du matériel, tandis que le plus grand sera aménagé pour recevoir le public. Pensé comme un véritable lieu d'animation du chantier, des expositions, des conférences, des projections et des ateliers pédagogiques permettront à tout un chacun de s'imprégner de l'histoire de la goélette, de sa réhabilitation et du projet d'exploitation. Ces deux containers seront habillés d'un bardage en bois dont le chantier débutera dans les prochains jours. Ce travail de valorisation est réalisé par l'Association Els Amics del Pailebot Miguel Caldentey particulièrement mobilisée depuis l'arrivée du navire à Port-Vendres.
Pose définitive du roof
La construction du roof de la goélette a débuté au mois de septembre 2019 par l'équipe de charpentiers de l'Atelier des Barques du Conseil Départemental des Pyrénées Orientales.
Conçu sur plan, les charpentiers ont oeuvré sur le pont du Miguel Caldentey pour le poser définitivement. Deux stagiaires de l'Institut Nautique Méditerranéen ont également participé à cette opération. Entièrement démonté pour la pose, quelques ajustements ont été nécessaires avant de le fixer au pont et qu'il s'adapte parfaitement à l'ouverture dédiée à son emplacement. Aujourd'hui nous avons la joie de voir la goélette arborer un roof aux hublots rutilants !
La fabrication du roof a reçu le soutien du Parc Naturel Marin du Golfe du Lion dans le cadre de l'appel à projet 2019.
Un mois de travaux sur l'aire de carénage de Canet-en-Roussillon
L'équipe du chantier d'insertion porté par l'IFE Côte Vermeille et les bénévoles de l'association de soutien Les Amics du Miguel ont procédé au grand carénage de la goélette.
Plus de 10 personnes qui chaque jour ont gratté, poncé, calfaté, repeint toute la coque. En tout, 6 couches de peinture ont été appliquées sur les oeuvres mortes et sur les oeuvres vives afin de protéger le bois des moisissures et d'en assuer l'étanchéïté. Le carénage a également permis de réparer une membrure à l'arrière du bateau et de reprendre les romaillets du mât de beaupré.
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